Sang et Paroles. [PV Sanadia et Kaidan]

Je ne sais pas ce qui m'amenait dans une forêt, aujourd'hui. Je ne savais pas où j'allais. Je me dirigeais dans toute direction. Je me repère assez bien, dans la forêt Sans Sens, mais je faisais en sorte de ne pas prêter attention à ma direction, au risque de me perdre et de tourner en rond. Mais finalement, contre toute attente, je débouchais sur les Chutes du Roi. Après la mort de mes parents, je m'y rendais souvent « papa, papa, es tu la ? » Et pourtant. Je n'ai jamais de réponse. Et je n'en aurais jamais. Hissée en haut d'un arbre, je sors un reste de lapin ainsi qu'une tranche de pain. Il y a pas longtemps, j'ai volé un bout de baguette a une passante, et aujourd'hui il me reste cette part. Mon arc était a côté de moi, ainsi que quelques dagues, et je mangeais tranquillement. Je n'avais rien prévue pour cette journée ci, il faisait assez chaud, mais il a plu ce matin. Peut être se baigner dans les Chutes. Je hume le parfum des fleurs. J'apprécie mon repas. Je me laisse bercer par la musique de l'eau, du vent et des oiseaux. Après un bon bout de temps, je décide de descendre afin de chasser. Je range soigneusement mes affaires dans mon petit sac de cuir que j'ai troqué contre deux lapins, lorsque un bruit vient à me déranger. Je saisis deux dagues et aperçoit un drow, qui vient sûrement s'arrêter. Il m'a l'air dangereux. Il m'a l'air armé. Je n'attends pas une seconde, et j’envoie ma dague. Cependant, il a entendu mon arme se pointer sur lui. Il se déplace, mais trop tard. La dague s'enfonce légèrement dans son bras et, je m'approche le long de la branche, saisis mon arc et mes flèches. Je m'approche encore un peu. Je sens mon pied déraper. L'humidité de la pluie a rendue la branche glissante et je tombe de mon arbre, mais je réussis cependant à retomber sur mes pieds, ce qui fait que la chute ne me blesse pas. Mon sac est resté en haut, mais, je me redresse d'un bond, brandis mon arc, encoche une flèche et vise le cœur de mon adversaire lorsque celui ci se retourne brutalement en ma direction.

- Qui es tu ? , dis-je d'un ton si froid qu'il pourrait donner des frisson à un enfant.

Il sentit le vent siffler. Il esquiva, mais trop tard. Son sang goutta sur le sol. il sourit, satisfait. Une autre recrus de choix. Il effaça le sourire de son visage et se retourna.
- Qui es tu ? Il sourit. Leva ses mains lentement et se retourna.
-La question n'est pas qui je suis moi -Car je suis personne, pour le moment-, mais qui tu es toi. En effet, je nous ai vu faire des choses. De grandes choses. Mais avant, il faut te changer. Tu dois t'ouvrir. Apprendre. Tu as un grand potentiel, mais il doit être développé. Il baissa ses bras et lui tendit la main en s'avançant. Si tu le désirent, je vais te former. Rejoins-moi et je te transformerai en arme, l'arme idéale. L'arme dont tu as toujours rêvé. Rejoins la rose noir, et le monde s'ouvrira devant toi.

-La question n'est pas qui je suis moi -Car je suis personne, pour le moment-, mais qui tu es toi. En effet, je nous ai vu faire des choses. De grandes choses. Mais avant, il faut te changer. Tu dois t'ouvrir. Apprendre. Tu as un grand potentiel, mais il doit être développé.

Pour qui se prenait il? Je sentais mon visage aussi froid qu'un matin d'hiver. Aussi froid qu'une âme de tueuse. Il me tendit la main.

Si tu le désirent, je vais te former. Rejoins-moi et je te transformerai en arme, l'arme idéale. L'arme dont tu as toujours rêvé.

L'arme idéale. Ai-je toujours rêvé, au fond de moi, d'être une elfe assoiffée de sang, sans aucune pitié, même face à un pauvre enfant? Est ce cela que je voulais devenir, étant plus jeune?

Rejoins la rose noir, et le monde s'ouvrira devant toi.

Je n'hésite plus une seconde. Qu'ais je à perdre, à présent? Ma misérable vie n'est plus que sang et survie. Si je dois mourir, autant mourir avec dignité. Et puis, je mangerais probablement à ma faim. Je pourrais apprendre. M'améliorer. Ne rater plus aucune cible. Au lieu de lui saisir la main, je déclare simplement:

- J'accepte, mais à une seule condition. Ne me condamne pas à suivre des personnes et à me réduire en simple tueuse. Laisse moi assez libre de mes choix.

Mes mains se crispent sur mon arc, et je reste sur mon qui vive. Qui sait? Il ne manquerait plus qu'il lise dans les pensées.

(Je vais laisser Kaidan poster, puis supprimer ce message.)